Jeudi 17 avril :
Plateau du REKKAM (217 km)
Kilométrage depuis
Tiznit : 1436
Nous avons dormi
jusqu'à 8 h 30, et ce n'est qu'à 10 h 30 que nous démarrons. Cette
fois, le paysage est légèrement vallonné et la piste roule bien au
milieu de ces collines sans végétation.
Km 20, nous traversons
la N 19 au niveau d'un pont sur l'oued El Mahrouk et nous engageons
sur la piste à gauche. Nous roulons pendant 2 heures sur une immense
plaine infinie à une altitude de 1200 m. A l'horizon, 3 collines
pointues me font penser aux pyramides d’Égypte.
A un moment, au
milieu de cette immensité aride, nous traversons un essai de
plantations : des milliers d'arbustes sont alignés, mais ils
ont l'air assez desséchés... sont-ils morts... ?
Nous passons près d'un
berger, seul, près d'un beau cheval blanc, bien rond, qui broute
...la terre... Que font-ils ici... ?
Éparpillés à
quelques kilomètres les uns des autres, des familles de bergers
vivent sous leur grande tente basse en laine. A chaque fois, un petit
enclos, un troupeau de moutons, un âne, quelques fois une vache, un
abri de pierres. Quand ils sont près de la piste, ils accourent à
notre passage et certains nous réclament des habits. Nous leur
demandons notre route et leur laissons cigarettes, ou eau, ou fruits.
Ces endroits sont vraiment désertiques, rien ne pousse, et je me
demande pourquoi c'est ici qu'ils mènent leur bétail. D'ailleurs,
il y a des auges dans lesquelles ils doivent leur mettre des
aliments.
Km 114, le goudron est
là, mais nous ne le prenons pas et le traversons juste pour
reprendre la piste en face. Même paysage, mêmes habitants.
Km 154, nous prenons la
route goudronnée à droite, la R 606
Km 158, nous entrons
dans AÏN BÉNIMATHAR. Il est 15 h 20,
nous avons très faim ! Nous dévorons poulet, haricots, tripes,
frites. Fidji, comme d'habitude, est prise en photos des dizaines de
fois et se voit offrir viande hachée et reste de légumes et viande.
Nous faisons nos
provisions au marché où nous constatons des prix plus élevés que
dans le sud.
Nous avons repéré sur
la carte 3 sites à découvrir dans les environs : des sources,
des petites et des grandes cascades. Nous partons à leur recherche
au rythme des explications fournies par les locaux... dur dur à
trouver !
Km 172, 10 km après la
sortie de la ville, nous prenons une piste à gauche et roulons une
dizaine de km entre de nombreux champs. Nous sommes dans une région
agricole très irriguée.
Quelle contraste avec les immensités
désertiques que nous venons de quitter à à peine 20 km !
Enfin un oued, un passage de gué, de gros rochers et la mélodie
d'une chute d'eau. C'est à pied que nous crapahutons dans ces
rochers jusqu'à ces chutes.
Je me déshabille et m'en approche au
maximum. Le débit est très fort et le massage des pieds plutôt
tonique ! Cette pause rafraîchissement et cette escalade me
plaît bien. N. 34° 07' 9.53 / W. 002° 05' 31.16
Nous reprenons la
route, la N 17, pour espérer trouver maintenant les « grandes
cascades ».A une intersection, un panneau indique « Jerada »
sur la gauche. Après environ 7 km, nous nous engageons sur une piste
à gauche, et de nouveau à la lecture du paysage et avec les
informations fournies par chaque berger que nous croisons, nous
arrivons enfin à l'oued ZA, qui s'est
creusé un lit large et profond. Nous avons fait 216 km. C'est très
beau. Nous descendons dans son lit et y roulons à la recherche d'une
cascade, puis la nuit tombant, à la recherche d'un endroit où nous
poser. Enfin, après 3 essais, nous stoppons et montons le camp !
Endroit sablonneux pour la tente, accès facile à l'eau. Quelle
soirée agréable de discussions variées autour de notre soupe !